[Histoire] Okko

Okko demeurait immobile à la merci de celui qu'il sentait être le Chef lorsque LA VOIX se fît de nouveau entendre au plus profond de son être:

"Jeune Cadavéreux, j'entends ton appel et comprends ton désir de suivre LA VOIE des TENEBRES sur laquelle règne les DIEUX SOMBRES.

Demeure en ces lieux tandis que mes plus fidèles serviteurs statuent sur ton devenir.
Je t'ai guidé ici car je te pense digne d'être celui que tu dois être mais le Cardinal Funèbre et les Archevêque Sombre doivent t'accepter afin que tu puisses chevaucher parmi mes légions.

Profite des lieux et attend le verdict ... tremble s'il est défavorable car tu rejoindras le néant mais tremble également si tu es accepté car dès lors tu serais sur une voix que tu ne pourras plus quitter, telle est ma volonté."

Le son de LA VOIX s'était à peine éteint qu'Okko remarqua qu'il était désormais seul.
IL se releva et fit ce que l'on attendait de lui, il profita des lieux en les explorant.
Il remarqua une sombre coupole, perchée sur un pied en obsidienne sombre, qui accueillait un brasier sombre et froid dont les flammes ne produisait en leur sommet qu'une pointe incandescente rouge.
La lueur rougeoyante permettait de distinguer un dallage noir et des murs en pierre qui avaient été ouvragé.
Les sculptures décorant les pans de la pièce étaient elles même éclairées par des torches sombres au bout desquelles se consumait le même feu sombre que celui du réceptacle central.

Après un moment, Okko sentit une présence ... puis le verdict tomba, les mots claquèrent dans l'air sec et glacial:

"Nous sommes une troupe d'élite,
vouée à la Gloire des Dieux Sombres.

Nous rejoindre n'est pas chose aisée,
il te faudra faire tes preuves
et montrer la sincérité de ton engagement.

Nous t'acceptons comme Disciple,
sois en digne et nous t'accueilleront
parmi les Prêtres Noirs.

Vas, sors de la Grotte Originelle de l'Ordre,
Retrouve nos Compagnons,
mêle toi à la Lutte qui s'engage"

Okko constata alors qu'une lueur était apparue au fond de la pièce.
Il se dirigea vers celle-ci et sentit plus qu'il ne distingua une présence sur son côté alors qu'il franchissait le seuil de la salle. Quelqu'un était là, tapi dans l'Ombre, tenant ce qui devait être une lourde tenture sombre obstruant auparavant la clarté qui le mènerait vers l'extérieur.

Okko s'avançait vers ce qui semblait être la sortie et se faisant il ressentait qu'ici tout était malice.
La noirceur et la froideur des lieux n'étaient sans doute pas étrangères à cette impression, et bien qu'il soit doté d'un répertoire de vocabulaire étendu il ne parvenait à décrire ce qu'il ressentait avec précision.

Comment se faisait-il qu' autant de mots se bousculait dans ses pensées, LA VOIX ne lui avait-elle pas dit qu'il avait été jeté à al rue suite au décès de son père ?
Mais bien sûr, il avait été rejeté mais auparavant il avait jouit d'une éducation solide et complète.

Des bribes lui revenaient en mémoire, il revoyait ce temps heureux où un homme à la barbe rousse lui avait appris à manier un épée et diverses répliques d'armes, réduites et adaptée, pour l'occasion à sa taille et son poids d'enfant. Il revoyait également cet autre homme chauve et ventripotent qui était tellement loquace que les histoires qu'il lui contait pour lui présenter le monde dans ses divers aspects (histoire, géographique et politique) prenaient toujours des heures.
Enfin, il revit avec délices le visage d'une femme altière qui discourait sur l'art de la guerre et la stratégie.
Il avait donc été éduqué pour cela, se battre tout en prenant soin d'analyser au préalable les positions et forces en présence afin de tirer le meilleur parti de l'engagement.
En souvenir de cette éducation qui lui revenait petit à petit et pour se venger du comportement qu'eurent les humains, les elfes et les orcs, il se jura aussitôt de franchir les étapes et de devenir un Chevalier redouté et de devenir un Paladin redouté de ses ennemis.

Comme il marchait tout en pensant à tout cela il arriva bientôt à proximité de la grotte permettant d'accéder à l'extérieur, c'est en tournant sur sa droite qu'il fut terrassé par une violente douleur due à une luminosité trop intense. Il tomba à genoux, les yeux littéralement poussé hors des orbites.
Peu à peu il pu ré-ouvrir les yeux jusqu'à pouvoir contempler cette luminosité. Il se redressa et avança de nouveau.

Arrivé au seuil de la grotte il constata que la roche noire était recouverte d'un liquide légèrement translucide qui rendait la pierre luisante et donnait l'impression qu'un mal perfide et indicible envahissait le monde depuis ce lieu.

Okko scruta la vallée qui s'étendait en contre bas et au delà de la forêt il distingua quelques habitations elles mêmes situées au delà d'un immense cimetière.
Après avoir inspecté son corps il constata que sa peau avait viré au marron avec des teintes violacées, brunes et jaunâtres par endroit. Curieusement bien que son corps semblait quelque peu desséché la souplesse de ses articulations ne semblait pas altérée ...

Tout en commençant sa descente vers les battisses vues au loin, et qui disparaissaient dans une brume fantomatique, il se disait qu'il allait devoir se ré-approprier son corps et adapter sa science du combat à son nouvel état. Dès que cela serait fait alors il pourrait songer à assouvir son désir de vengeance et étancher sa soif de mises à mort ...

Chemin faisant il remarqua des êtres malhabiles qui s'en prenaient à un monstre poilu dont la malveillance luisait au fond de ses orbites.
Les combattants semblaient être myopes ou désarticulés car leurs mouvements étaient si désordonnés et si peu précis qu'il ne pouvait s'agir de guerriers aguerris.
S'approchant pour leur prêter main forte, Okko s'aperçut que le corps malodorant des malheureux suppurait, leur teint était maladif, et leur regard vide. Dans ces conditions, il lui semblait extraordinaire qu'ils puissent encore livrer combat contre la bête hideuse qui leur faisait face.

Remarquant un espace permettant de jouter, Okko prit place et se mit en garde. Ses articulations le firent souffrir et ses membres engourdis peinaient à répondre. Il semblait que sa puissante musculature avait perdu en efficacité car lorsqu'il parvint à frapper l'animal, celui ne sembla faire que peu de cas des coups reçus.
Tentant de rester lucide, Okko se rendit compte qu'il agissait lui même se mouvant avec des gestes disgracieux et d'une efficacité plus qu'incertaine, comme un pantin désarticulé.
Il préféra donc faire une pause pour essayer de reprendre quelques forces et assouplir ses membres.
Après quelques exercices, Okko se rua de nouveau à l'assaut et pu constater qu'il avait partiellement retrouvé sa liberté de mouvement et un peu de vigueur. La bête cette fois-ci parut avoir du mal à encaisser ses coups et fut même renvoyée d'où elle venait.

Okko fut satisfait du résultat et se promit de s'astreindre à quelques exercices chaque jour afin d'entretenir son potentiel offensif.
Reprenant sa route il distingua au loin des êtres qui se livraient à il ne savait quelle cérémonie près de ce qui lui semblait être un puits. Intrigué il bifurqua pour se rendre près d'eux.

Alors qu'il était arrivé depuis de temps auprès du puits, Okko identifia rapidement le Cardinal funèbre parmi les quelques Deux Fois Nés présents autour de cet abime.
Il s'approcha de ce dernier s'inclina respectueusement en de sinistres craquements d'os puis se redressa en attendant d'éventuelles consignes. Celles-ci lui parvinrent sous la forme d'un songe initiatique fantomatique. Il vit en rêve ses frères Prêtres Noirs venir aux puits, y plonger et en ressortir avec de l'or qui s'évaporait à la lumière du jour pour rejoindre le socle du trône du Renégat.

Okko compris qu'il lui fallait dans un premier temps parvenir à descendre dans ce fameux puits, en cherchant au fond il découvrirait surement quelques pièces d'or, sans doute jetées par les nombreux superstitieux et autres âmes sentimentales qui parcourent les chemins.

Ces pièces mêlées à celles qui seraient découvertes par ses compagnons permettraient la création de la cagnotte source d'efficacité et premier pas vers la réhabilitation du Renégat.

Il ne fallait pas en douter il s'agissait là d'une véritable communion de tous les Prêtres, Archevêques et Cardinal avec le Renégat, la première véritable manifestation de leur volonté commune, l'acte de naissance de l'Ordre pour le reste du peuple des Sans Vie ...

Après quelques temps passés avec ses frères, Okko fut victime d'un étrange mal qui l'éloigna de ses pairs et le stint un long moment en léthargie ...

Puis une lumière vint le délivrer de ce carcan magique et le ramena sur Romine. Il se mit aussitôt en quête des ses anciens compagnons qui pour lui étaient restés les SIENS ...

Les trouvant enfin il se présenta humblement devant Aquabrute et les Archevêques et expliqua les raisons de son absence et des manquements à ses obligations. Il proposa de mettre fin à sa piètre non vie si cela pouvait servir le Renégat mais il s'entendit répondre que c'était le Renégat lui même qui l'avait délivré afin qu'il rejoigne de nouveau l'Ordre Sombre et qu'il puisse accomplir au sein de ce dernier sa destinée.

Se battre et Mourir, s'il le fallait, pour le Renégat ou les Prêtres Noirs serait un Honneur pour lui.
Il avait trouvé sa voie et faisait donc de nouveau acte d'allégeance et demandait à réintégrer l'ordre dont il avait été écarté par la fourberie des adversaires du Renégat mais il saurait se venger et participerait au retour en grâce de ce dernier.

Maintenant il lui fallait attendre le verdict ...

Okko était fier ... il était convoqué au Cloître.

LOrsqu'il vit les tentures rouge et il se remémora avec émotion la première fois où il avait été admis dans cette salle ...

Les propos d'Aquabrute vinrent vite dissiper la tension qui nouait l'estomac d'Okko même si il n'en laissait rien paraitre conformément à l'éducation qu'il avait reçue.

"En tant que Prêtre Noir, je m'engage à mettre mes talents et mon savoir au service de l'Ordre, d'être Loyal envers les membres du Cloître et mes pairs afin d'accomplir la mission qui est la nôtre et de servir au mieux les intérêts du Renégat.
Mes armes sont vôtres, ma non vie est sienne et sera consacrée à son avènement"

Okko était ivre de joie en sentant son expérience se développer de jour en jour, bientôt son Sensei et son père pourraient être fier de lui ...
Il savait qu'il deviendrait dans le futur un Chevalier Noir qu'il imaginait aussi respecté par ses alliés que craint par ses ennemis.

Toutefois son esprit était chagriné par de bien curieuses pensées. Comment pouvaient-ils connaitre Cyrus et Faramyr ... A force de se triturer le reste de méninges qui subsistaient au sein de sa boite crânienne fort endommagée, Okko comprit qu'il s'agissait sans doute d'amis de son père qui étaient passé de la vie à la non vie...

Si tel était le cas comment ce faisait-il que je n'ai point de nouvelles de mon père se demandait-il ... c'est alors qu'il comprit que son père n'était probablement point mort et qu'il continuait de massacrer les ennemis de sa race sur Romine.

Réalisant cela l'horreur gagna Okko ... il était lui même membre du peuple des Deux Fois Nés adversaires et ennemis des Humains, se pouvait-il qu'un jour il soit confronté à son propre père ?

Il lui fallait vite s'aguerrir aux combats car si il devait affronter son père ou ses amis les armes à la main et non plus dans le cadre de joutes verbales cela promettait d'être fort dangereux.
Comment pourrait-il jamais lever la main sur son père ?
Le Renégat pouvait-il lui demander un tel sacrifice ?
Tant de question se bousculaient désormais dans son esprit, il lui fallait un exutoire ...
Okko releva la tête, se redressa de toute sa carcasse et couru vers le front la hache levée au dessus des épaules, prête à pourfendre moults engeance elfique, afin de penser à autres choses et ainsi se libérer des démons qui désormais le hantaient ...

Okko comptait bien se vider les méninges en montant en première ligne ...

Soudain il distingua la silhouette dégingandée du Cardinal qui se montrait comme à son habitude d'une redoutable efficacité Hallebarde à la main malgré les gestes qui semblaient désordonnés à première vue. IL faut dire que la rigidité cadavérique dont souffrait son Chef n'aidait pas ce dernier à être aussi fringuant que l'elfe sylvestre qu'il rossait pourtant de belle manière.

Voyant son leader reculer pour rejoindre les rangs des Deux Fois Nés, Okko se rua aussi vite que ses jambes décharnées le lui permettaient au contact de l'ennemi assaillit quelques instant plutôt par Aquabrute.
Après quelques bons coups de Hache dont aucun ne fut esquivé, Okko se replia sur ordre de son Seigneur laissant son adversaire chancelant (18PV).

Clemuche se porta alors à hauteur de l'être des Bois mais le laissa pour mort sans avoir porté le coup de grâce, soit pour preuve de son sadisme soit pour qu'un autre est la joie de faire retourner cet être dans le garnd vide.

Ce fût Epikoi qui s'en chargea avec son Feu Follet.

Okko était heureux il venait de participer à un bel engagement et son arme s'était montrée à la mesure de ce qu'il attendait.

En cette nuit pluvieuse de Dimane 5 Sek'Roc, Okko est de sombre Humeur.

IL a rushé, son ennemi à été mis à genoux mais n'a point expiré ...

Pourtant il aurait aimé finir l'aventure sur une note glorieuse, il a toujours été dévoué au Renégat et tenté d'aider au mieux ses compagnons toutefois le mal étrange qui l'avait contraint à s'exiler il y a quelques mois se fait plus virulent de jour en jour.

De peur d'être contagieux il a donc décidé de partir loin de ses compagnons, qu'il regrettera, et de trouver un endroit dans lequel il pourra se retirer sans risque de contaminer ses proches et amis.

L'heure est venue ... nul tristesse, quelques regrets et toujours cette détermination à vouloir le triomphe du Renégat ... il lui faut partir pour être sur de ne point nuire à l'accomplissement de la Destinée, avec sa maladie il serait un poids et les risques qu'il la répande son trop grand ...

Un dernier regard vers ses amis ... partir, ne plus se retourner ... Adieu

PS: Je reste présent sur Romine avec Galdec sur venice et vus pourrez me trouver sur Monstreum avec le même Pseudo.

Bon jeu à tous - Ludiquement Cyril

En se réveillant ce matin, Karkor senti que ce jour était différent des autres. L'air était bien plus lourd et suffocant qu'à l'ordinaire. Il était clair que ceci annoncait un mauvais présage...

Lorsque Karkor sortit de sa tente, il sentit un vent glacé lui heurter le flanc, un vent inhabituelle, un vent pressant, qu'était-ce ? Sentant cet étrange atmosphère, le jeune soldat regarda l'horizon où une brume s'était installée depuis cette nuit donnant l'impression que le paysage s'effacait, puis il marmonna :
"C'est étrange, aujourd'hui ce ne sera pas un jour comme les autres, je le sens..."
Karkor décida alors de s'isoler pour réfléchir, il s'éloigna du camps où les torches offraient une lumière scintillante et prit la direction du front contre les elfes, s'enfonçant de plus en plus dans la brume. Arrivé sur le haut d'une colline, il sorti de ses pensées et se retourna en direction du campement que l'on distingué à peine. Tout était brouillé par la brume nettement plus présente dans la vallée où se situé le front.

Il continua son chemin vers le front, c'est alors qu'il rencontra le garde qui avait pour rôle de surveiller les mouvements elfes.
"Bonjour, étrange matin n'est-ce pas ?"
"Oui effectivement." répondit le garde...
"Y-a-til déjà du monde partit combattre les elfes ?"
"Oui, Okko qui est passé il y a peu..."
Karkor décida alors de rejoindre Okko, pour l'aider en cas de besoin. Le garde lui indiqua la direction qu'avait emprunté Okko.

Quelques minutes plus tard, il vit apparâitre une silhouette dans la brume, il le reconnu tout de suite, c'était Okko, mais celui-ci n'avait pas la même prestance qu'à l'ordinaire, il semblait avachit sous son armure.
Lorsque les deus soldats furent ensemble, Okko expliqua au second que le mal le rongeait toujours et qu'il empirait. Il devait les quitter pour les préserver de ce mal, il n'avait plus la force et l'énergie nécessaire à le repousser, à le ralentir, à le combattre.

Arrivés au camps, Karkor appela tout le monde pour qu'Okko puisse expliquer ce qu'il avait à dire. Au moment où celui-ci annonça qu'il allait les quitter, le vent glacé redoubla de vigueur et tous les visages blanchirent comme glacés par ce souffle. Après des adieux très prenant, Okko prit la direction de l'intérieur des terres, où il cherchera quelqu'un pouvant le soigner.
Aujourd'hui les Prêtres_Noirs étaient en deuil, un des leurs les avaient quitté, rongé par l'envoutement...



[HRP: Merci pour ces moments passés parmis nous. Et j'espère bien te recroiser sur Venice où j'espère secrétement pouvoir te tuer un jour... Ahhhh mais qu'est-ce que je dis moi, mais non j'ai pas dit ça, mais non, je serai bête de dire ça en sachant que ça me coûterait une mort de plus (voir plus d'une). [HRP/]